Vie locale à Taichung : un week-end chez une famille typiquement taïwanaise

Lorsque Nicolas a demandé à Rita, membre du staff à T-life, s’il était possible de dîner chez sa famille afin de vivre une expérience purement locale, et que Rita a répondu que sa famille nous invitait nous, quatre inconnus étrangers, en pleine période de Covid-19, à y passer la nuit parce qu’elle habite dans un petit village à une heure de Taichung (seulement…), nous étions tous surpris par cette surenchère peu commune dans nos cultures occidentales.

Nous avons tous été témoins au moins une fois au cours de notre voyage de la gentillesse et de la générosité de la population taïwanaise, et une fois de plus, la famille de Rita nous a accueillis par une bonté hors normes.

Après avoir insisté en vain auprès de Rita pour faire des courses et cuisiner nous-mêmes, est venu alors le week-end tant attendu. La famille de Rita habiterait dans un petit village où ses parents auraient un commerce de boucherie et son grand-père une ferme. Nous logerions chez sa tante et son oncle, architecte, qui aurait construit lui-même sa maison à trois étages, qui s’était effectivement avérée impressionnante et moderne. Son oncle nous y a accueillis chaleureusement, avec des fruits de son jardin et en nous servant selon la traditionnelle cérémonie de thé taïwanaise un thé Oolong taïwanais de grande qualité, dont la particularité est de le servir dans des tasses minuscules. Pendant que nous sirotions notre thé et que nous dégustions toutes sortes de fruits, gâteaux et sucreries offerts par la famille, la maman de Rita préparait le dîner, refusant catégoriquement toute aide, et enchaînant au wok les différents plats. Est venu l’heure du dîner avec un cercle restreint de la famille de Rita (ses parents, son oncle, ses cousins). Nous étions déjà presque repus, mais nous avions compris qu’il fallait être prêts à élargir notre ventre…

La nourriture était typiquement taïwanaise : bouillon de poulet aux pousses de bambous, bouillie de viande de porc au soja pour accompagner le riz blanc, toutes sortes de choux et légumes sautés, tomates aux œufs brouillés, crêpes de ciboulettes, raviolis… Nous étions gâtés ! Et, cerise sur le gâteau, alors que nous pensions avoir fini de manger, la tante de Rita est rentrée de son travail, motivée à faire des tartelettes aux œufs en dessert… Cette dernière, voyant notre réticence à manger de nouveau, nous a fait croire que nous les préparerions pour le petit-déjeuner le lendemain. Nous nous étions fait avoir, les tartelettes une fois cuites avaient l’air si délicieuses…

Nous avons alors décidé de faire une balade nocturne dans les environs afin de digérer la quantité astronomique de nourriture stockée dans nos ventres totalement gonflés. Les rues étaient vides et silencieuses, contrairement aux grandes villes, et l’on entendait uniquement les cris et les rires du petit cousin de Rita qui s’était entiché de Tom, le joyeux luron de la bande. Rita nous a alors emmenés chez ses parents, à quelques minutes de la maison de son oncle. Comme chez de nombreux Taïwanais, le commerce de ses parents, où se trouvait donc la grande table de boucher, est exercé sur le parvis de leur maison, « vieille » selon Rita. Ce n’était effectivement pas la maison moderne de son oncle, mais une maison classique comme on peut en voir souvent dans les villages taïwanais. En franchissant le seuil de la porte, on pénétrait directement dans la vie de sa famille, soit dans une pièce aménagée d’un canapé, d’une table basse, et d’une télévision. La cuisine se trouvait au fond, et on n’avait aucun mal à deviner que sa petite famille prenait son repas sur la table basse en regardant la télévision. Tandis que les étages au-dessus contenaient les chambres, ainsi qu’un autel aménagé pour la prière. Il était assez difficile d’imaginer que Rita avait grandi dans cette maison, nous qui la connaissions que dans le cadre de T-life.

Paysage que l’on peut voir en bordure du village

Au retour de la promenade, une chambre contenant des matelas posés à même le sol, à la japonaise, nous attendait. L’étage entier était pour nous tous seuls et nous avions une salle de bain privée. Mieux qu’un hôtel…

Le lendemain, un petit déjeuner préparé par Rita nous attendait : crêpes taïwanaises pour ceux qui aiment le salé, toasts au beurre de cacahuètes pour les fanas de sucré. Nous n’étions en réalité pas encore remis du dîner de la veille, mais nous n’avions pas pu résister à ce délicieux petit-déjeuner préparé avec amour pour notre petit groupe.

Vers la ferme du grand-père de Rita

Nous sommes ensuite partis vers la ferme du grand-père de Rita, un moment que nous attendions tous. Nous avons traversé un terrain assez grand comprenant des centaines d’arbres fruitiers avant de voir enfin les poussins dont le petit cousin de Rita était si fier, et bien sûr, son grand-père en pleine forme.

La ferme du grand-père de Rita est partagée entre un élevage de poules pondeuses dans un poulailler fermé, ainsi que d’autres poules en liberté, et régulièrement son grand-père échange les poules de places afin de permettre à toutes de profiter d’instants de liberté. Nous avons pu ramasser un sceau entier d’œufs de poules en une matinée.

Un dernier repas nous attendait pour l’heure du déjeuner chez l’oncle de Rita, où cette fois, toute sa famille au complet était réunie autour des tables basses où il y avait plus de place. Le repas était encore plus copieux, avec en plus des légumes sautés, plusieurs choix de viandes et de soupes. Encore une fois, personne n’a pu résister devant la multitude de bons plats qui défilaient devant nous, malgré nos ventres qui étaient au bord de l’explosion…

Après le déjeuner, la maman de Rita nous a conduits au « Flower home », un grand parc à fleurs de toutes espèces, qui contient également des restaurants et un espace d’huiles essentielles, pour le plaisir des yeux et des sens.

Nous y avons passé un après-midi à flâner en prenant des photos, et finalement la maman de Rita nous a ramené directement en voiture à T-life, comme si nous n’en avions pas demandé assez…

La moralité de l’histoire est de réfléchir avant de réclamer un dîner chez une famille typiquement taïwanaise… Vous finirez par obtenir quelque chose de cent fois plus riche que ce que vous attendez. La prochaine fois nous demanderons simplement de partager un thé pour espérer obtenir un dîner !

La famille de Rita nous a laissé une image de générosité et de bonté à jamais gravée dans nos cœurs, et son hospitalité nous a profondément touchée. Il semblerait qu’en retour, grand-frère Tom a volé une partie du petit cœur du jeune cousin de Rita, qui réclamerait encore aujourd’hui sa présence…

2 thoughts on “Vie locale à Taichung : un week-end chez une famille typiquement taïwanaise

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